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Frein à la lutte antitabac au Gabon, la régie Gabonaise des Tabacs et le groupe CECA-GADIS, pointé du doigt.

Le Président du mouvement populaire pour la santé au Gabon Thanguy Nzué Obame a tenu récemment à Libreville un point de presse sur la lutte antitabac au Gabon et l’interférence de l’industrie du tabac au Gabon. Au cours de ce point de presse il a fortement dénoncé et condamner les agissements de certains barrons du secteur économique qui encourage et protège le buissness du tabac au Gabon.

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Un rapport de la société cIvile constate la première participation du Gabonà une enquête internationale examinant l’ingérence de l’industrie du tabac que nous avons réalisé avec le soutien de nos collègues internationaux. Il ressort que des efforts peuvent être réalisés afin d’améliorer ledit rapport. Le Gabon a obtenu 46 points dans le Tobacco Industry Interférence index, unrapport de la société civile, qui examine la réponse du pays à la protection des mesures de santé contre les intérêts commerciaux et autres.

Le Gabon est tenu de protéger les mesures sanitaires comme indiqué dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac que le Gabon alibrement ratifié le 20 février 2009. Dans cette enquête qui classe les pays, plus le score est élevé, plus il révèle une plus grande interférence. En 2021, sur 57 pays, le Gabon avec 46 points, se retrouve au 3eme rang des pays de la sous région les plus influencés par l’industrie du tabac démontrant ainsi que l’industrie du tabac a de beaux jours, tandis que leJapon qui a une grande industrie du tabac et exporte du tabac vers de nombreux pays, a obtenu 88 points.>> A-t-il présenté avant de poursuivre.

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La mise en œuvre de cette manoeuvre a été opérée grâce à une décision mafieuse prise en mars 2020 à travers la note n° 002372/MEFSN/CAB-M du 27 novembre 2019 adressée par le Ministre de l’économie au Directeur Général des Douanes : Comment comprendre qu’une note prise par un Ministre vienne à suspendre des dispositions d’une loi, notamment, la loi des finances d’un pays ? Il s’agit à n’en point douter, d’une manœuvre orchestrée par l’industrie du tabac. Autre fait marquant du rapport : la loi n”006/2013 du 21 août 2013 portant instauration des mesures en faveur de la utte antitabac en République Gabonaise prévoit la création d’une Commission Nationale de Lutte contre le Tabac.

La dernière enquête mondiale sur le tabagisme chez les jeunes (GYTS) au Gabon a révélé que 11% des jeunes de 13 a l5 ans sont des fumeurs de tabac tandis que 15% utlisent du tabac sans fumée. Le tabac sans fumée ou

les produits du tabac chauffés sont une nouvelle menace à laquelle les jeunes sont exposés puisque les promotions se font toutes sur les réseaux sociaux.>>

Comme recommandations, le MPS-Gabon recommande, que l’ensemble du gouvernement, et pas seulement le secteur de la sante, doivent freiner l’ingérence de l’industrie du tabac, pour réduire la vulnérabilité à l’ingérence de l’industrie du tabac, une approche inter-gouvernementale pour la mise en œuvre de l’article 5.3 est necessaire avec notamment l’adoption d’un code de conduite pour les décideurs et l’application stricte du décret n°286/PR/MSPSSN du 17 mai2016 pré-cité.

Dénormaliser les activités dites socialement responsables de l’industrie du tabac. Le Gouvernement gabonais doit rejeter toutes les activités de RSE provenant de l’industrie du tabac car il s’agit d’une forme de promotion du tabac. Rejeter les accords non contraignants avec l’industrie du tabac.

Le gouvernement du Gabon coopère dangereusement avec l’industrie du tabac à travers notamment le flou qui règne entre la régie Gabonaise des Tabacs et la Générale d’Importation et d’Entreposage (GIE) du groupe CECA-GADIS, par ailleurs représentant officiel de l’industrie du tabac dont il défend les intérêts.

De telles relations incestueuses ne devratent avoir lieu au regard de la législation internationale (article 5.3 de la CCLAT) et nationale (Décret 00286) sur l’interférence de l’industrie du tabac et les politiques de santépublique. Sensibiliser les fonctionnaires à la nécessité de protéger les politiques de santé publique des intérêts commerciaux et autres intérêts de l’industrie du tabac.>>A-t-il conclut.

SCK