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Toumba Diakité conseille au CNRD de tirer les leçons du procès du 28 septembre : ‘’Tout pouvoir est éphémère’’

Amené à s’exprimer ce mercredi 26 juin à l’issue des débats, l’ancien aide de camp de Dadis Camara, Toumba Diakité a exhorté le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) à tirer les leçons du procès du 28 septembre.

VisionGuinee vous propose l’intervention de Toumba Diakité devant le tribunal criminel de Dixinn.

« Merci monsieur le président, honorables assesseurs, de m’avoir donné l’opportunité, peut-être la toute dernière opportunité, de m’exprimer pour ma propre défense. Comme je l’ai fait lors de ma première prise de parole ici, chanter la gloire du Tout Puissant Allah, chanter ses louanges et dire qu’il n’y a de divinité que Lui seul, qu’il s’appelle Allah et n’y a de force ou de puissance qu’à Lui seul.

Monsieur le président, permettez-moi de dire que l’être humain, sous le coup de certaines illusions, croit pouvoir effacer le destin de son prochain. Or, tout ce qu’il entreprend rentre dans un ordre supérieur qu’il ne comprend jamais.

Moi, Aboubacar Diakité Toumba, j’ai raison de chanter la gloire de Dieu, ses louanges, ses mérites d’avoir permis pour une première fois que notre pays puisse connaitre la sincérité, la vérité dans l’histoire, en tout cas, qu’il a vécue à un moment donné. Je remercie Dieu, et c’est à lui que je mets toute ma confiance pour qu’il tranche ceux qui ont été la cause de ma présence ici et moi. Pour cela, je ne fais que suivre mon destin. Je ne considère personne ici comme un ennemi. C’était déjà préétabli dans l’organigramme divin que tout ça allait arriver.

Je ne vais pas dire ce qui n’a pas été dit durant toutes ces périodes. Je vais seulement continuer à prier pour l’âme des personnes disparues. Ça a été dit ici. Les circonstances de leur mort laissent directement croire qu’ils sont déjà dans le paradis. Donc, j’implorerai Dieu de les accueillir dans son firdaws, c’’est-àdir, le niveau le plus elevé du paradis. Cette prière, je l’élargis à toutes les victimes des manifestations polituiques que notre pays a connues, y compris les victimes du camp Boiro.

Je voudrais que ce procès puisse servir pour nous, l’armée, puisque la plupart des événements que notre pays a connus, c’est l’incompréhension, le manque de confiance entre les forces de sécurité du pays et le peuple qu’elles sont censées protéger. Il faut que ceux qui nous écoutent puissent tirer les expériences à travers ce jugement que la population civile, de la part de son armée, ne mérite pas ce qu’elle est en train de connaitre. Même le pouvoir en place doit en tirer les leçons, puisque tout pouvoir est éphémère. On doit respecter le peuple. Ce qu’on ne savait pas, il faut le reconnaitre, on a beaucoup appris durant ce procès.

Nous qui sommes accusés et d’autres qui nous suivent de partout, chacun a appris quelque chose. Donc, les prières, c’est pour ne plus que notre pays connaisse un tel événement. Je prie Dieu de protéger la Guinée, notre pays, de faire en sorte que les guinéens puissent marcher ensemble, main dans la main, dans la paix et pour une Guinée reconciliée ».